- Lot 39

Lot 39
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39 Gabriel FERRIER (1847-1914) L'Espoir reste invincible. SPES INVICTA MANET (1895) Huile sur toile. Signée en bas à gauche. 280 x 170 cm (Quelques accidents, usures et restaurations ). Provenance : Collection particulière, Paris Exposition : Paris, 1895, Salon des Artistes Français, n°727 (étiquette d’emballage au dos). Bibliographie : La gravure a été publié dans les Suppléments des Annales politiques et littéraires (n°693, oct 1896)(ill. 1) Lettre de Marianne à Nicolas, 4 octobre 1896, in-4(ill. 1) Gabriel Ferrier appartient chronologiquement et esthétiquement à une vaste famille d'artistes du XIXe siècle, diversement baptisée : les "Académiques" (car ils suivaient l'enseignement de l'école des Beaux-Arts et de ses maîtres, puis recherchaient les récompenses–Prix de Rome, Médailles aux salons et le couronnement, le professorat et l'élection à l' Académie), ou encore les "Peintres kitschs" ou "Pompiers" (synonyme de théâtraux, grandiloquents, de mauvais goût). De nombreuses monographies et expositions récentes (Cabanel, Gérome, Baudry, Benjamin-Constant) les ont replacés au sein de la grande histoire de la peinture. On mentionnera également l'ouvrage fondamental de Pierre Sérié, La Peinture d'histoire en France 1860-1900. Entre autres qualités, fut pris en compte leur influence sur le cinéma hollywoodien du XXe siècle. Élève de Pils et d' Hébert, Gabriel Ferrier obtient le Grand prix de Rome de peinture en 1872. Expositions régulières et succès au Salon des Artistes français entre 1869 et 1913, portraits de personnalités du monde politique et de la scène (Portrait du Duc d'Aumale) lui assurent le succès, couronné par le professorat à l' école des Beaux-Arts en 1904 et l'Institut en 1906. Il obtient diverses commandes officielles : les plafonds du salon de la gare d'Orsay représentant les quatre saisons (1900), les plafonds de la salle des fêtes de l'hôtel de ville de Paris (1892), les plafonds de la salle à manger de l'hôtel de l'Ermitage à Monte Carlo (1899) et le plafond du théâtre de Nîmes, aujourd'hui détruit. Dans le domaine du portrait, il réalise, audacieuse symphonie en rouges, un chef-d'œuvre le Portrait du duc de Guise et de la duchesse de Magenta. Suite à un séjour à Biskra en 1883, il peint quelques scènes algériennes. L'ESPOIR EST INVINCIBLE. SPES INVICTA MANET (1895) Le titre donné par l'artiste confère au tableau une signification morale et philosophique. Assise sur un monumental trône byzantin, un Amour mort jonché à ses pieds, une princesse parées de brocarts et de bijoux, se retourne vers le ciel de l'Espérance. On remarquera que, par son décor précieux et orientalisant le tableau pourrait évoquer tout autant une Salomé, une Cléopâtre ou une Didon abandonnée. Grâce au titre le peintre renverse l'image mélancolique de la princesse sacrifiée au profit d'une acception rassurante. L'éclectisme des peintres académiques et très particulièrement de Gabriel Ferrier - reposant sur une profonde connaissance du maniérisme et du baroque italien - leur permet de glisser aisément de l'Allégorie à la peinture d'histoire ,biblique ou religieuse. La lecture de l'œuvre est gêné par un vernis épais jaune très ancien, un allègement devrait réserver une surprise spectaculaire. L'Espoir est Invincible possède tous les enchantements que l'on attend d'un chef-d'œuvre exposé au salon (1895) : mystère poétique du sujet - rappelons que le symbolisme contestataire est en pleine efflorescence-, orientalisme flaubertien, proximité de la beauté et du tragique, exécution soignée de détails qui enchantent -expression mystique de l'héroïne, illusionnisme virtuose de l'enfant, de la lyre et de la guirlande de roses-.
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