Guillaume APOLLINAIRE. Manuscrit autographe, Notice biograph - Lot 6

Lot 6
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Guillaume APOLLINAIRE. Manuscrit autographe, Notice biograph - Lot 6
Guillaume APOLLINAIRE. Manuscrit autographe, Notice biographique, [1908] ; 4 pages et demie in-4 (27 x 22 cm), avec ratures et corrections ; au dos de feuillets à l’adresse 65, Rue de la Victoire. Intéressante notice autobiographique, qui semble inédite. [L’adresse de la rue de la Victoire est celle de la Banque Centrale de Crédit mobilier & industriel et du Moniteur des Rentiers]. « Le poète Guillaume Apollinaire est né à Rome (Italie) le 26 août 1880. Venu tout jeune en France, il passa son enfance au bord de la mer Méditerranée. Epris de la poésie, il lui consacra sa vie dès l’âge de dix ans, époque à laquelle remontent ses premiers vers. Sans fortune, il a été obligé jusqu’à présent de lutter péniblement afin de pouvoir vivre décemment sans rien sacrifier de son idéal littéraire. Venu plusieurs fois à Paris pendant son enfance Guillaume Apollinaire voulut en 1899 s’y fixer définitivement. Il se heurta d’abord à l’indifférence générale mais en 1901, la jeune revue La Grande France l’accueillit. Vers la fin de la même année Guillaume Apollinaire dut partir pour l’Allemagne qu’il parcourut tout entière. En 1902 il visita Prague et l’impression qu’il ressentit fut si vive qu’il la traduisit en une nouvelle émouvante Le Passant de Prague que publia la Revue Blanche dont entretemps il était devenu un des plus assidus collaborateurs ». Puis il évoque ses articles dans L’Européen, la fondation en 1903 du Festin d’Esope, « revue destinée à défendre le lyrisme contre le didactisme et la fausse éloquence », puis en 1905 celle de l’éphémère Revue immoraliste, rebaptisée Revue des Belles lettres au second et dernier numéro. « Ensuite Guillaume Apollinaire ne publia qu’à de rares intervalles et il ne serait peut-être pas encore sorti de ce demi-silence si la vaillante et jeune revue la Phalange n’était venue le chercher dans sa retraite. Il prépare en ce moment plusieurs ouvrage en vers et en prose qui paraîtront à la fin de l’année 1908 et en 1909. Guillaume Apollinaire n’est pas seulement poète, il est en outre un conteur émouvant, imprévu et parfois bizarre. On ne l’estime pas moins comme critique. Il s’est fait, fort à propos, le défenseur souvent violent de la jeune école de peinture et Picasso, Matisse, Marie Laurencin, André Derain, Othon Friesz, Georges Braque, etc. ont trouvé en lui un apologiste savant et convaincu. Cette année, au mois de mai, il fut choisi pour prononcer une conférence d’ensemble sur la jeune poésie française. L’utilité de ce dénombrement se faisait sentir à un moment où les vieux chefs des écoles moribondes s’efforcent de tromper les lettrés sur l’orientation actuelle du Lyrisme en France. On s’accorda généralement à reconnaître l’opportunité de la manifestation et le tact du conférencier. Guillaume Apollinaire a sur la poésie des idées très personnelles. Il faut ajouter qu’il considère le poète comme une divinité dont la poésie est la créature. Et il a été ainsi amené à tout voir pour ainsi dire dans l’éternité, comme le monstre Chapalu de son Enchanteur pourrissant [ ] la poésie dans laquelle il voit une sortie vers l’inhumanité est pour Guillaume Apollinaire non seulement la plus haute manifestation de l’esprit humain mais encore un art séparé de tous les autres et des sciences. La poésie pour Guillaume Apollinaire se suffit et elle ne se confond avec rien de ce qui lui est inférieur comme par exemple la philosophie, les sciences, les religions etc. » Il énumère enfin les revues et journaux auxquels il a collaboré
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