VENTE AUX ENCHÈRES DE CRÉATION CONTEMPORAINE "Réalités imaginaires"
À l’occasion de la Fiac 2019, la Maison de vente Magnin Wedry s’associe à Ugo Levoyer, jeune consultant en art contemporain, pour proposer un concept inédit de vente aux enchères dédiée à la création contemporaine. L’idée, chère aux deux commissaires-priseurs, est de promouvoir le travail de jeunes talents français et internationaux à la manière d’un salon, avec une exposition sur plusieurs jours à La Salle à deux pas de l’Hôtel Drouot et de leur offrir ainsi une vitrine et un contact direct avec les collectionneurs.
Près de 50 artistes sélectionnés pour leur dynamisme créatif ont répondu à cette invitation avec tous des profils et des inspirations différentes certains ayant déjà une certaine notoriété et d’autre s’annonçant être des talents prometteurs. Une partie de la vente sera consacrée à des oeuvres de jeunesses d’artistes confirmés offrant ainsi un dialogue entre plusieurs générations de « jeune création ».
Cet évènement ,qui se déroulera le 19 octobre prochain à LA SALLE, proposera ainsi aux amateurs, collectionneurs en herbe ou confirmés un panorama de la « Jeune Création » avec environ 150 oeuvres estimées entre 100 et 3 000 €. Une occasion de débuter ou d’enrichir sa collection en soutenant les artistes contemporains et leur travail.
Nous vous invitons à découvrir le parcours de trois des artistes qui seront présents lors de la vente.
Silvère JARROSSON (né en 1992)
Né en 1992, Silvère Jarrosson est diplomé de l’école de danse de l’Opéra National de Paris en 2011 mais est contraint d’abandonner sa carrière à la suite d’une blessure. Il se tourne alors vers la peinture et, porté par sa formation de danseur, communique à ce nouveau medium une vision et une esthétique marquées par le mouvement. L’artiste s’oriente ensuite vers un cursus en biologie à l’université Paris VI. C’est là qu’il prend conscience de la complexité de la matière, tout à l’étonnement de la découverte et de l’observation des couches sédimentaires qui trouveront plus tard un écho particulier dans ses travaux.
Le processus créatif de Silvère Jarrosson suit un rituel bien spécifique : l’artiste déverse tout d’abord des litres de peinture blanche sur ses toiles pour obtenir des fonds qu’il souhaite les plus purs et les plus lisses possibles. L’acrylique forme ensuite des amas et des méandres de matière, à l’instar d’une porte entrouverte sur des univers sombres, fragmentés et cosmiques. Le travail du peintre, entre le support et le matériel utilisé, suggère un lien profond avec la physique, les phénomènes gravitationnels, impulsés par le mouvement qui fait s’écouler l’acrylique sur la toile en un événement complexe et partiellement imprévisible.
Silvère Jarosson intègre littéralement son corps dans le processus de création : à la manière d’un danseur, il déverse des pots de peintures sur la toile, le corps en tension, les bras tendus et les jambes fléchies, il empoigne la toile et fait onduler la peinture fraîche au gré des ondulations de son corps, comme dans un ballet.
L’artiste imagine également la peinture dans une de ses dimensions essentielles, celle d’une ouverture au monde, privilégiant la rencontre avec un public extrêmement diversifié, toujours dans une dynamique de transmission. Des classes d’école primaire viennent ainsi visiter son atelier situé dans le Val-de-Marne, et découvrir la façon dont travaille un artiste au 21ème siècle.
Les oeuvres de Silvère Jarosson ont été exposées à plusieurs reprises lors d’expositions personnelles et collective en France et à l’étranger. Il a également été en résidence à la Fondation Claude Monet à Giverny et à la Villa Jean-Denis Attiret à Canton en Chine.
Maxence DORE (né en 1990)
C’est sa formation à l’École d’Architecture du Paysage qui sera le point de départ et le fil rouge de la démarche artistique de Maxence Doré. Né en 1990, issu des milieux de l’art urbain, et plus particulièrement du graff, Maxence Doré va au départ s’approprier des espaces abandonnés, des terrains vagues qui seront ses premières sources d’inspiration. Ces paysages urbains, atemporels, déconnectés, trouvent alors un écho et une place particulière dans sa démarche créative, « comme un sentiment d’échappatoire, de ne plus appartenir à la société le temps d’une peinture ». L’artiste se tournera ensuite vers des paysages à grande échelle, s’éloignant de toute référence urbaine : « J’ai une formation d’Architecte du Paysage. J’ai beaucoup travaillé sur les paysages à grandes échelles, des cartes topographiques, des vues aériennes et j’ai aimé cette vision du paysage qui n’est plus humaine. Cette représentation propose un aspect formel du paysage dont peu d’humains ont conscience ».
L’oeuvre de Maxence Doré se caractérise désormais par la mise en lumière d’univers méconnus dans lesquels le spectateur est amené à expérimenter un voyage cosmique et temporel. Mixant le dessin analytique et la pratique du graff, l’artiste visionnaire affirme une esthétique fine et colorée qui nous plonge dans un espace éloigné et mystérieux. En somme, la possibilité d’un voyage. Les photos satellites partagés par l’astronaute Thomas Pesquet ou les Outrenoirs du peintre Pierre Soulages, ou encore les oeuvres de Zao-Wou-Ki, s’affirment alors comme des sources d’inspiration dans son travail. Telle des cartes topographiques, voire géologiques, on peut lire dans ces huiles sur toile des réseaux hydrographiques qui s’entremêlent, des cumulonimbus qui se heurtent et même des failles qui s’entrechoquent. Oeuvre ambitieuse où la cosmologie est définie par une accumulation de lignes qui évoque le trou noir, l’horizon, l’asymptote de la vie.
Deux expositions personnelles réalisées dans des galeries parisiennes ont été dédiées à son travail. L’artiste a participé à plusieurs expositions collectives entre la France et la Chine.
BENJAMIN CAPDEVIELLE (NÉ EN 1977)
Autodidacte, Benjamin Capdevielle s’est fait remarquer ces dernières années par ses toiles très colorées et modernes, acidulées comme des bonbons de notre enfance.
Il a su développer une esthétique personnelle, nourrie essentiellement de l’art populaire. Sa peinture, mélange détonant de collages et aplats de couleurs intenses et de lignes claires, nous embarque dans un autre monde peuplé d‘icônes, de Super-Héros et de créature fantastiques.
Influencés par la culture des comics Américains, des mangas japonais et du Street Art, son travail se nourrit de la mémoire collective de toute une génération et crée un nouveau langage universel. Son oeuvre apporte une profondeur structurante et nous projette immédiatement dans l’action, au coeur d’un univers anti-dépression et doté d’une énergie stupéfiante et humoristique.
Son travail a déjà été remarqué par les créateurs de décor de cinéma pour des films tels que : « Brice de Nice » (2004), « Au suivant » (2005), « Mesrine, Chasse à L’homme » (2006), « Baby Blues » (2008) ainsi que pour des publicités.
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